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Faire une psychothérapie analytique à Paris 9

Faire une psychothérapie analytique à Paris 9

La psychothérapie analytique à Paris 9

Dire que l’on fait une psychothérapie analytiqueà Paris ou ailleurs, n’est-il pas un pléonasme ? 

En tant que la psychanalyse est à ce jour l’unique méthode psychothérapeutique qui permet de dénouer les conflits intrapsychiques à l’origine des symptômes, ne peut-elle pas être considérée à l’heure actuelle comme l’unique méthode psychothérapeutique, soit l’unique méthode qui vise le soin et la guérison des symptômes ? 

 

En d’autres termes, la psychothérapie analytique, soit celle qui utilise les outils de la psychanalyse, n’est-elle pas la seule psychothérapie proprement dite ? 

 

Si cela peut sembler tranchant, il s’agit plutôt de nous demander pour quelles raisons les analystes ne l’affirment pas clairement et pour quelles raisons des techniques qui ne soignent pas véritablement continuent, à Paris 9 ou ailleurs, d’être considérées comme des « psychothérapies ».

La définition de la psychothérapie

En effet, selon la définition du terme de psychothérapie, il est antinomique de considérer comme psychothérapeutique des techniques qui ne visent pas la guérison : technique cognitive et comportementale, hypnose, relaxation, sophrologie, coaching… 

 

En tant qu’elles agissent sur le symptôme sans soigner ce qui le cause vraiment, les techniques de conditionnement et de suggestion peuvent difficilement être considérées comme des psychothérapies à part entière. Bien au contraire, ces traitements visent à renforcer l’aliénation et ce faisant, ils retardent, voir empêchent, le réel traitement psychique. 

La psychothérapie analytique

Quand de nombreux analystes mette en évidence, parfois depuis des décennies, que les « thérapies brèves » et les traitements médicamenteux ne soignent pas réellement les symptômes psychiques, comment peuvent-ils en même temps soutenir le terme de « psychothérapie analytique » qui sous-entends qu’il existe d’autres forme de psychothérapie ? 

 

Avant d’essayer de répondre à cette question qui nous permettra de repérer les biais méthodologiques à l’œuvre dans cette confusion, précisons en quoi la psychothérapie dite « analytique » peut être considérée comme l’unique forme de psychothérapie. 

 

Si la psychothérapie « analytique » constitue à ce jour l’unique psychothérapie proprement dite, c’est en ceci que les outils de la psychanalyse sont les seuls, tout du moins jusqu’à aujourd’hui, qui permettent de dénouer le conflit intra psychique à l’origine des symptômes. En effet, c’est l’usage de la méthode des libres associations qui permet, à celles et ceux qui en ont le désir, d’accéder à un certain savoir sur le désir inconscient qui les anime et qui s’exprime, de manière larvée, dans leurs symptômes. 

 

En acceptant de dire chacune des pensées qui se présentent à leur esprit, des plus anodines aux plus difficile à assumer, les patients font advenir un savoir qu’ils ignorent, sur eux-mêmes et sur leur désir. Et c’est justement parce que ce savoir était en souffrance qu’il se représentait et se répétait, sous la forme de symptômes. 

 

En d’autres termes, Freud a découvert que le symptôme a une signification : le symptôme est un message qui, de n’être pas déchiffré, ne cesse de se représenter psychiquement, corporellement et même organiquement. 

 

Si nous comprenons alors la vacuité de toute technique qui ne prend pas en considération le sens du symptôme, nous saisissons ainsi pourquoi la méthode des libres associations est l’unique méthode qui soigne véritablement. 

 

C’est en permettant de déchiffrer l’énigme qu’ils recèlent que la méthode psychanalytique réussit à dénouer les nœuds signifiants dont les symptômes s’origine. 

 

Ni magique, ni miraculeuse, la méthode est rigoureuse : séance après séance, c’est précisément la construction de ce savoir qui vient liquider les symptômes en tant que ces derniers témoignent de l’insistance d’une vérité qui, de n’être dite et assumée, s’exprime de manière symptomatique. 

 

En permettant aux êtres de liquider les symptômes qui les empêchent de vivre et de soutenir leur désir, la cure psychanalytique peut donc à ce jour être considérée comme l’unique psychothérapie

 

Cette fonction psychothérapeutique de la psychanalyse ne se retrouve dans aucun autre traitement psychique : en ne visant pas la cause du symptôme et en ne reconnaissant pas que ce dernier à une signification précieuse pour celui qui en souffre, les traitements médicamenteux ou les techniques de conditionnement et de suggestion ne peuvent que déplacer les symptômes sans véritablement les traiter. 

 

Datant de la fin du XIXème siècle, la découverte freudienne des libres associations constitue donc une avancée scientifique majeure qui a permis de donner à la psychothérapie les moyens de son ambition. 

 

Si cette découverte scientifique éclaire les erreurs logiques des traitements psychiques en usage avant l’avènement de la méthode psychanalytique, l’usage persistants de ces traitements erronés vient éclairer une problématique épistémologique dans le champ médico psychologique. 

 

En effet, il est difficile de ne pas considérer la persistance de ces techniques erronées, à Paris 75009 ou ailleurs, comme une forme de symptôme social qui affecte le champ du soin et de la psychothérapie. En effet, le comble de ces traitements dits à torts psychothérapeutique, c’est qu’ils constituent eux même des formations symptomatiques pour lesquels le qualificatif d’obsessionnel n’est pas, pour la plupart d’entre eux, inapproprié. En effet, l’étude de cette religion privée que Freud a découvert sous le terme de névrose obsessionnelle nous permet de dégager la dimension de rituel et d’obsession qui constituent ces formes de traitements : devoir se répéter plusieurs fois par jours des pensées positives, devoir se concentrer pour éviter certaines pensées négatives… 

 

Non seulement, ces techniques d’évitement et de conditionnement ne visent pas le déchiffrage de l’expression symptomatique mais elles forment en elles-mêmes des symptômes qui nourrissent l’aliénation des êtres en instituant des nouveaux rituels et de nouvelles obsessions. 

 

Comment se fait-il alors que dans un milieu reconnu comme scientifique, en l’occurrence le milieu médico psychologique, soit encore appelé psychothérapie des techniques qui ne sont pas psychothérapeutiques, pas psychanalytique, et qui, au contraire, se révèle symptomatique ? 

 

Cette question vient souligner la problématique épistémologique que la psychanalyse révèle depuis son origine. Quand Freud à découvert la méthode des libres associations, il a très rapidement mis en évidence qu’il était impossible d’assurer le traitement psychothérapeutique sans faire soi-même sa propre psychanalyse. Autrement dit, ce que Freud a découvert – et c’est ici que l’avancée scientifique de la psychanalyse dérange encore le milieu médico psychologique – c’est que les médecins, psychiatres et psychologues sont tout autant aliénés, le plus souvent de manière névrotique, que les gens qu’ils diagnostiquent et catégorisent. 

 

En d’autres termes, la psychanalyse révèle que les soignants ne sont pas exempts de symptômes psychiques, bien au contraire. 

 

Si ce tabou continue d’être mésestimé dans le milieu de la santé, il n’en demeure pas moins avoir des conséquences délétères qui s’avèrent d’autant plus saisissantes qu’elles concernent le champ du soin. La crise sanitaire que traverse le monde actuellement avec l’épidémie du coronavirus n’est pas sans révéler les dysfonctionnements qu’engendrent les symptômes névrotiques dans le milieu médical, tant dans les traitements erronés qui se focalisent sur un symptôme sans traiter ce qui le cause vraiment que dans son organisation absurde et vétérinaire. 

 

Ainsi, l’étude des impasses de la médecine et de la psychologie nous semble essentielle à ce jour et l’étude du discours qui s’y déploie tendanciellement permet de repérer la symptomatologie qui s’y représente majoritairement : le fonctionnement obsessionnel. Si l’affinité de la névrose obsessionnelle avec la recherche peut venir expliquer sa prépondérance dans les milieux scientifiques, il s’agit de surtout de voir ici comment se manifeste son influence symptomatique dans le champ de la psychothérapie et de la psychanalyse.

 

Si nous avons déjà souligné que les « thérapies brèves » constituent des systèmes d’obsessions et de rituels, nous pouvons aussi éclairer le biais logique qui soutient leur apparence de scientificité. 

 

En effet, la névrose obsessionnelle produit des erreurs de raisonnements du fait de l’isolation psychique qui participe de son système défensif. En rompant les liens logiques entres des représentations qui se bouclent dans des systèmes fermés, l’isolation psychique produit des lectures erronées qui donnent l’apparence de l’exactitude. Nous l’avons déjà développé dans notre article sur les troubles de la concentration et sur la dérive du champ médico psychologique : dans une perspective bornée, les thérapies brèves donnent l’impression de soigner. 

 

En effet, en concentrant l’attention de manière isolée sur le court terme et sur un seul symptôme, l’isolation psychique engendre une fallacieuse méthodologie qui donne l’illusion que les thérapies brèves et certain traitement médicamenteux fonctionnent vraiment. 

 

Mais dès lors que nous élargissons la perspective dans le temps et dans l’espace, soit dès lors que nous enlevons le bais logique produit par l’isolation psychique, nous pouvons constater que non seulement, le symptôme revient au bout de quelques temps mais aussi, qu’il se déplace et se transforme en d’autres formes symptomatiques. 

 

Autrement dit, sans une lecture obsessionnelle du phénomène symptomatique, nous pouvons voir clairement que thérapies « brèves » et les traitements médicamenteux peuvent avoir des effets thérapeutiques à court-terme, mais qu’ils ne peuvent aucunement être considérés comme des formes de psychothérapie. 

 

Ainsi, le fonctionnement symptomatique obsessionnel engendre dans le champ médical et psychologique des lectures bornées et des mauvais traitements. Telles des œillères qui empêchent de voir l’ensemble les liens logiques entre les symptômes et ce qui les cause, ces biais logiques mènent à soutenir des thérapeutiques dépassées. Tant dans le champ psychothérapeutique que dans le champ médical proprement dit, ces traitements isolés du symptôme ont des conséquences très lourdes, pour les patients et pour le système de soin dans son ensemble. Le gaspillage est faramineux, nous y reviendrons. 

 

En plus des erreurs de raisonnements et des théories erronées que produit l’isolation psychique, nous pouvons remarquer un autre symptôme propre à la névrose obsessionnelle qui engendre un biais méthodologique majeur dans les milieux scientifiques : la tendance compulsive à remettre en doute ! 

 

Ce symptôme obsessionnel nous intéresse d’autant plus ici qu’il participe du maintien en vigueur de techniques erronées dans le champ de la psychothérapie tout comme du pléonasme qui mène à dire que l’on fait une « psychothérapie analytique ».  

 

En effet, quand Freud à découvert la méthode des libres associations il y a plus d’un siècle, il a clairement mis en évidence les impasses de la suggestion, soit du principe actif qui produit les effets brefs des « thérapies brèves ».

 

Autrement dit, la méthode des libres associations rend caduque l’usage de la suggestion dans le champ de la psychothérapie. 

 

La persistance de ces techniques suggestives, malgré la preuve il y a plus d’un siècle de leur inefficacité, vient révéler ce phénomène morbide qui consiste à remettre en doute maladivement les avancées scientifiques.  

 

L’annulation rétroactive est le procédé défensif obsessionnel qui pousse à annuler sans cesse une affirmation. Si cela produit un doute excessif et compulsif qui inhibe le névrosé obsessionnel dans sa possibilité d’affirmer et de prendre des décisions, ce phénomène engendre une impasse épistémologique qui dévoie littéralement le champ médico psychologique : en remettant compulsivement en doute chaque affirmation, l’annulation rétroactive dans le milieu de la recherche scientifique empêche à la fois d’affirmer clairement qu’une théorie fonctionne mais aussi, elle empêche d’affirmer qu’une théorie est fausse. 

 

Ce phénomène symptomatique empêche le mouvement dialectique de la science par lequel les théories erronées se voient rejetées au profit de celles qui fonctionnent. 

 

De ne pouvoir affirmer clairement ce qui fonctionne et rejeter ce qui ne fonctionne pas, cette tendance obsessionnelle peut mener de nombreux analystes à soutenir, comme Freud l’a démontré, que les thérapies brèves ne fonctionnent pas et en même temps, utiliser le vocable psychothérapie analytique qui sous-entends qu’il existe d’autre forme de psychothérapie. 

 

Dire par exemple qu’il existe plusieurs formes de psychothérapies qui seraient adaptées en fonction de chacun ou de chaque pathologie est une forme d’annulation rétroactive, c’est un compromis névrotique qui mène à transformer le champ médico-sociale en un lieu de croyance et de superstition : chacun y étant libre de choisir sa religion, sa méthode... 

 

En transformant le champ de la recherche en un lieux de doute dogmatique, la névrose obsessionnelle a des conséquences délétères dans les mieux scientifique et notamment dans le champ médico-social : en mettant au même niveau des thérapies qui fonctionnent et des systèmes erronés qui semblent fonctionner dans une perspective bornée, le doute obsessionnel transforme les lieux de soins en lieux de cultes, elle transforme le soin en un renforcement de la symptomatologie et de l’aliénation ! 

 

Lors de la dernière réunion en décembre 2019 du Séminaire Inter-Universitaire Européen d’Enseignement et de Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse (SIUEERPP) où il était question de L’avenir de la psychanalyse à l’université, nous avons présentez les résultats de nos recherches sur l’influence épistémologique de la névrose obsessionnelle. Pour celles et ceux intéressés par ce sujet, vous trouverez cette intervention dans l’article Sur la dérive du champ médico psychologique ainsi que deux autres interventions plus anciennes, lors de colloque de psychanalyse organisées par le Réseau pour la Psychanalyse à l'Hôpital, qui mettent en évidence les conséquences sociales de la névrose obsessionnelle ( "L'obsessionnalisation de la société" et "De la diffusion de la symptomatologie obsessionnelle au sein des institutions")

 

Nous reprendrons ces développements à plusieurs reprises dans la mesure où l’influence de ces lectures bornées dépassent largement le cadre médico-social. Nous l’avons déjà développé (cf. l’obsessionnalisation de la société), les fausses théories obsessionnelles sont plus que jamais d’actualités : elles sont directement impliquées dans les crises sanitaires, économiques et écologiques qui impactent le monde entier. 

 

Pour conclure cet article sur la psychothérapie analytiqueà Paris et ailleurs, nous pouvons donc soutenir qu’il existe à ce jour qu’une seule forme de psychothérapie : le traitement assuré par un psychanalyste, soit par un clinicien qui fait sa propre psychanalyse et qui la continue jusqu’à la fin de son activité professionnelle. 

 

Précisons que la cure sans fin du psychanalyste est une avancée scientifique mise en évidence par Fernando de Amorim afin de protéger les patients et les psychanalysants des symptômes des analystes. En effet, l’histoire de la psychanalyse jusqu’à aujourd’hui illustre suffisamment que les analystes ne peuvent se contenter de faire, au mieux, une analyse puis quelques « tranche d’analyse ».  

 

Et au regard du poids de cette tendance névrotique à minimiser la qualité et les conséquences de son travail, par ailleurs excellent, à remettre sans cesse en doute les résultats de l’expérience et à faire des compromis malheureux, la psychanalyse sans fin des analystes peut protéger davantage la recherche scientifique des biais logiques que provoquent les symptômes des chercheurs. 

 

Ainsi, parler de « psychothérapie analytique » ou de « psychothérapie d’inspiration analytique » est un pléonasme qui révèle le poids du symptôme névrotique dans le champ de la recherche en psychopathologie. 

 

Et au risque de passer pour un hérétique au regard de cette religion du doute qui empêche d’affirmer clairement, nous pouvons soutenir avec Freud qu’il n’y a qu’une forme de psychothérapie qui se constitue dans le mouvement de la recherche scientifique, par essais et par erreur, et à ce jour, la psychothérapie est psychanalytique

 

Psychologue et psychanalyste pour faire une séance de psychanalyse 

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