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Phobie psychologue Paris 9

Vaincre une phobie à Paris 10e

Vaincre une phobie à Paris 10

 

      La claustrophobie, l’agoraphobie, l’aérophobie (peur de prendre l’avion), la phobie sociale, l’hypocondrie, la zoophobie et en particulier l’aracnophobie (peur des araignées), mais aussi la pogonophobie (peur des barbes), l’anatidaephobie (peur d’être observé par un canard) … Cette liste non-exhaustive met en exergue la multiplicité des phobies susceptibles de nous gâcher la vie au quotidien. Ces dernières touchent en moyenne 15% des français et peuvent survenir à n’importe quel âge. « Phobie », du grec φοβία (fovía) signifiant « peur », est définie dans le langage courant comme étant une « crainte angoissante et injustifiée d'une situation, d'un objet ou de l'accomplissement d'une action », ou encore une « aversion très vive pour quelqu'un ou peur instinctive de quelque chose ». Pour compléter cette description, ajoutons qu’il est question d’un effroi (qui va au-delà de la peur) déraisonnable, incontrôlable, face à une situation/un objet qui d’un point de vue extérieur ne révèle pas un danger imminent. Il faut toujours conserver en mémoire l’idée que les phobies ne posent problème que lorsqu’elles sont contraignantes et empêchent l’individu de mener une vie sociale normale. Dans la phobie, toute forme de relation aux autres est source de douleur. Cette souffrance s’exprime au travers de différentes difficultés. La phobie est omniprésente, elle revient sans cesse telle un vieux démon qui nous hante, elle prend au piège. La phobie est décrite par certains phobiques comme étant « un handicap que personne ne voit, que personne ne comprend ». Comment vaincre une phobie à Paris et ailleurs ? La phobie, pour la personne qui la vit, peut apparaître comme un réel obstacle, comme un rempart entre soi et le monde social. La phobie se caractérise par une frayeur liée à une sensation de danger très intense, avec des angoisses de mort ou de devenir fou. Le mécanisme de la phobie agit de façon cyclique : la phobie déclenche des attaques de panique, et dans la phobie, le phobique angoisse par anticipation à l’idée de (re)vivre une attaque panique. Cette frayeur intense, harcelante, presque paralysante mobilise une grande quantité d’énergie qui ne pourra être employée à d’autres activités. En effet, la phobie concerne la vie psychique du sujet mais intervient également sur ses modalités sensorielles et notamment corporelles. L’angoisse psychique convoquée par la phobie est tellement vive qu’elle s’empare du corps entier du sujet qui souffre et qui en souffre. Pour décrire ce phénomène, Freud parle de « tempête physiologique ».

 

      Est-ce que la phobie est semblable à la peur ? Dès notre petite enfance voire notre naissance, la peur jalonne notre vie et nos interactions. La peur est normale et parfois utile, permettant de prendre conscience des dangers et agissant telle une alarme dans le but d’assurer sa survie. Après dépassement de ces rapports instinctifs à la peur, un apprentissage progressif s’opère pour la surpasser. C’est lorsque cette peur devient trop intense, handicapante, incontrôlable ou récurrente que l’on bascule dans la phobie. En réalité, peur et phobie se distinguent par leur degré d’intensité, la phobie correspondant à une peur avec une intensité supérieure, quasi irrationnelle. Dans cette visée, la phobie pourrait correspondre au versant pathogène de la peur. De fait, la peur correspond à un état occasionnel, ponctuel, tandis que la phobie est plus fréquente, répétitive, devenant alors handicapante. Assoun va même jusqu’à dire que la phobie est alors « une angoisse maquillée en peur ».

 

      Comment comprendre les phobies ? Quand apparaissent-t-elles ? Ce sur quoi la phobie se cristallise est nommé objet phobique. Ces objets sont souvent des objets animés tels que les animaux et en particulier les souris, les serpents, les insectes, surtout les araignées. Ce qu’ont en commun tous ces animaux est leur capacité à s’introduire, à s’immiscer, et leur apparence peu attirante. Ces zoophobies très communes ne posent que très rarement problème parce qu’il y a une hyper-représentation dans la société, ces phobies sont socialement partagées par bon nombre d’entre nous. D’autre part, et d’une façon plutôt évidente, plus l’objet phobique est courant, rencontrable fréquemment, plus il apparaît difficile pour l’individu de contenir sa phobie et son expression.  

 

      Dresser une classification phénoménologique selon des critères communs (leur « type », leur « origine » …) n’apparaît pas pertinent en psychanalyse, d’autant plus que la phobie peut prendre des formes très variables et instables. Il est davantage utile de s’intéresser aux symptômes et à leurs formes, à la singularité du sujet en étudiant les dynamiques intrapsychiques sous-jacentes. Néanmoins, il est cependant, intéressant de distinguer deux catégories qui peuvent aider le psychothérapeute dans la compréhension de ces dynamiques : Marks sépare les phobies selon la nature du stimulus, selon qu’ils soient internes (phobies des maladies) ou externes (phobies sociales).

 

       La phobie génère des troubles anxieux dans lesquels il est question à la fois du symptôme et de l’anxiété. Elle correspond à angoisse installée en permanence à propos d’un ou plusieurs domaines de notre vie. Le symptôme constitue quant à lui le signe d’une souffrance psychique relationnellement et socialement handicapante. La confrontation aux objets phobiques occasionne l’émergence d’angoisses souvent intenses, prenantes, que le sujet va chercher à esquiver coûte que coûte pour éviter les crises. En dehors de ces moments de vives tensions, lorsque l’objet phobique est tenu à distance, il n’y a pas de symptômes. Ces symptômes peuvent également être vécus sur un mode obsessionnel, en donnant lieu à des ruminations intenses et récurrentes, échouant dans toute tentative d’apaisement.

 

      Finalement, si l’imaginaire collectif condamne les phobiques, en psychanalyse, une ouverture est faite sur de potentiels bienfaits salutaires de protection contre l’angoisse, libérant d’un trop-plein économique, et fluidifiant alors le reste du fonctionnement psychique. Chez le jeune enfant, l’anxiété est souvent colmatée par une activité de rêverie très intense, restant fragile. Quand il n’est plus possible pour lui de s’adonner à ses rêves dans une visée de protection, l’enfant, fréquemment, externalise la source anxiogène, pouvant occasionner un déplacement de cette angoisse sur un objet phobique. Dans la phobie, il y a une cristallisation d’angoisses sur un certain objet. Le processus phobique est marqué par la répétition, qui vient signifier une tentative vaine de solutions et à la fois la répétition d’un échec. La solution phobique, si elle se veut soulageante sur le moment, reste néanmoins précaire, peu stable sur le long terme.

 

 

« Va-t’en ! » « Laisse-moi vivre tranquille »[1] : comment la psychanalyse peut nous libérer de nos propres chaînes qui nous entravent.

      La phobie, dans ses mouvements répétitifs tendant à la résolution du conflit psychique interne peut se nourrir des bénéfices de la cure psychothérapeutique pour disparaître. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) et systémiques ainsi que les médicaments peuvent constituer une solution temporaire, à court terme, pour soulager l’individu de ce débordement pulsionnel. Cependant, la psychothérapie ainsi que la psychanalyse offrent des résultats plus durables dans le temps, puisqu’elles agissent toutes deux sur la source du problème et non pas sur le symptôme. Ces méthodes psychothérapeutiques luttent contre le phénomène de déplacement récurrent dans le processus phobique, qui revient à supprimer l’objet phobique, mais l’angoisse subsistant, elle resurgira inévitablement à un moment ou un autre de façon déguisée, à travers une phobie centrée sur un objet phobique différent. La métaphore du cafard permet de bien visualiser les bénéfices des thérapies brèves (TCC et thérapies systémiques notamment) ainsi que des thérapies analytiques (entre autres psychothérapie et psychanalyse). Quand les thérapies brèves écrasent le cafard (qui, par signal à ses pairs, lance une nouvelle vague de reproduction), les thérapies analytiques l’apprivoisent, l’observent, appréhendent son fonctionnement et ses origines pour l’éradiquer de façon plus efficace sur le long terme. Alors, comment vaincre une phobie à Paris et ailleurs ? Les thérapies brèves peuvent s’avérer efficaces au début du traitement de la phobie, mais lutter contre ses sensations a pour effet de les intensifier davantage. De fait, la psychothérapie et la psychanalyse proposent une approche plus lente, mais également plus efficace si l’on raisonne en termes de bénéfices à long terme, centrée sur l’histoire du patient et non pas sur un symptôme isolé.

 

Vaincre une phobie à Paris 10

 

Capucine Weinling

 

 

[1] Phrases récurrentes chez les phobiques quand nous leur proposons d’adresser un message à leur phobie

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