Guérir d’un traumatisme psychique à Paris 9

Guérir d'un traumatisme psychique

Les attentats survenus récemment en France et dans les pays voisins soulèvent de nombreux questionnements quant aux traumatismes psychiques et à leurs méthodes de guérison. Si pour certains la reconstruction semble s’amorcer, d’autres restent avec ce poids traumatique sans pouvoir vivre avec.

Guérir d’un traumatisme psychique n’est pas chose aisée et l’aide d’un psychothérapeute s’avère être un appui essentiel pour aller mieux. Les accidents de transport, les catastrophes naturelles, plus récemment encore les attentats sont autant d’occasions de faire naître bon nombre de traumatisés. Les cellules de crise et autres dispositifs mis en place subito prestopour épancher la souffrance amenée par ces catastrophes peuvent s’avérer rassurantes et étayantes pour les victimes.

Cependant, l’événement douloureux arrivant subitement, sans que le sujet n’ait le temps de s’y préparer, le trauma n’apparaît que dans l’après-coup. L’aide d’un psychothérapeute peut ainsi être bénéfique lorsque des manifestations du trauma apparaissent. Mais qu’est-ce qu’un "trauma" ?

 C’est sous des termes médicaux qu’il est de coutume d’appréhender la notion de traumatisme. Il est à entendre par là tout ce qui se rapporte aux traumatismes crâniens, aux polytraumatismes mais également aux fractures. Le terme "traumatisme "tend à être utilisé dans ce domaine comme un synonyme du terme "trauma ".La psychanalyse a repris l’utilisation de ces notions, cependant, Freud ne parle dans son œuvre que de "trauma ". Étymologiquement, trauma se compose de la racine grecque "blessure" associé à " percer ". Joseph Attié le définit comme "un excès d’excitation qui peut aller jusqu’à une lésion contre laquelle l’organisme ne peut se défendre" . De surcroit, il apparaît nécessaire de distinguer trauma médical et trauma psychique. Trois axes sont à conserver de la définition du traumatisme médical pour décrire le trauma psychique :  celui du choc violent, celui de l’effractionet celui des conséquences à l’ensemble de l’organisation. En outre, le trauma correspond à un événement inattendu caractérisé par une violence importante face à laquelle l’individu n’est pas en mesure de se défendre immédiatement. Lorsque l’on parle de "trauma", il s’agit surtout pour Freud d’évoquer son versant négatif sur l’organisation psychique.

Certains auteurs parlent même de "zones psychiques mortes" en lien avec l’absence de représentation et donc, de symbolisation. Bokanowski décrit ce versant négatif du traumatisme appréhendé sous le terme "trauma"suite à la blessure narcissique créée, entamant par conséquent les capacités de figuration et de symbolisation du sujet, celle-ci peut alors le conduire jusqu’à adopter des logiques de type négativantes (haine de soi) face aux sentiments de désespoir, ou d’effondrement qui l’animent. Ainsi, pour Mazoyer & Roques, ce qui constitue le traumatisme n’est donc « pas l’événement, mais, plutôt, le déficit du travail psychique de représentation, autrement dit, l’empiètement, sur la psyché, d’un sujet parfois encore immature ». 

Que peut apporter la cure psychanalytique au traitement du trauma? 

Pour faire face à l’angoisse engendrée par le traumatisme psychique, l’individu met en place de façon automatique des processus mentaux que l’on nomme mécanismes de défense. Leur fonction est de protéger l’individu d’un trop-plein d’angoisses. Parmi ces mécanismes, le refoulement est sûrement l’un des plus répandus, surtout dans le cadre d’un fonctionnement mental dit sain. Le refoulement consiste à maintenir dans l’inconscient des représentations à potentiel traumatique pour éviter qu’elles ne viennent effracter le conscient. Le refoulement agit telle une défense, une protection de l’individu face à ses propres éprouvés. Si le refoulement permet à l’individu d’être tenu à l’écart de grandes angoisses, cela ne dure généralement qu’un temps. En effet, le trauma peut donner lieu à ce que l’on nomme le stress post traumatique,assorti de toute une batterie de symptômes spécifiques tels que les cauchemars, les flashbacks…

Ces manifestations font fi de la censure exercée par l’inconscient sur le conscient. C’est lorsque ces éléments viennent perturber la vie du sujet que la nécessité de solliciter l’aide d’un psychothérapeute peut se faire sentir. L’enjeu pour le professionnel est d’amener l’individu souffrant à élaborer, à symboliser ce traumatisme pour permettre ce que Freud nomme "l'abréaction".

Le psychologue psychanalyste offre à l’individu un lieu d’écoute et de contenance des éprouvés d’angoisse, permettant une décharge émotionnelle. Ainsi, il est progressivement possible pour l'individu de se libérer de l’affect lié au souvenir de l’événement traumatique, ce qui lui ôte son aspect pathogène.En utilisant en parti la méthode de la libre association, le psychanalyse peut amener l’individu à établir des associations d’idées, à évacuer certaines pensées inconscientes quant à l’événement traumatique, jouant en faveur de son intégration.

Les attentats et autres catastrophes au sens large, mais également des événements plus personnels comme la perte d’un être cher ou d’un emploi peuvent donner lieu à un trauma qui vient effracter la vie inconsciente du sujet. Pour se manifester, ce trauma peut donner lieu à un stress post-traumatiquequi se manifestera de par divers symptômes spécifiques. Si le travail à engager pour guérir d’un traumatisme psychique avec l’aide d’un psychothérapeute à Paris ou ailleurs est conséquent, il n’en demeure pas moins bénéfique et efficace. 

Guérir d’un traumatisme Paris 9

Capucine Weinling