Mon adolescent se drogue, que faire pour l’aider à s’en sortir ? Ado qui fume du cannabis

 

Contrairement à une idée reçue, la consommation de drogue n’est jamais de l’ordre du plaisir. Même si l’adolescent peut se convaincre que c’est « cool » ou que c’est « fun », un adolescent qui se drogue témoigne d’un mal être qu’il s’agit de prendre au sérieux.

 

Autrement dit, banaliser la consommation de drogue d’un adolescent revient à banaliser la souffrance qu’elle recouvre, soit finalement, à renforcer son mal-être en faisant comme s’il n’existait pas. Considérer sérieusement la consommation de drogue de l’adolescent est donc une façon de considérer sérieusement sa difficulté et ainsi, de le considérer lui.  

 

La consommation de drogue d’un adolescent peut donc être entendue comme une forme d’appel à l’aide et notamment, comme un moyen pour l’adolescent de solliciter l’attention de ses parents : même s’il se présente comme « indépendant » et même s’il se montre distant, froid ou colérique avec ses parents, un adolescent qui se drogue appel de ses vœux, de manière voilée et le plus souvent déniée, l’amour de ses parents, leurs limites, leur autorité.

 

Ainsi, la reconnaissance de la gravité de la situation est une première étape pour l’aider à s’en sortir. Au-delà de l’importance des limites que les parents peuvent mettre face au comportement autodestructeur de leur enfant, il est donc essentiel de pouvoir également écouter le mal-être qui s’exprime à travers la consommation de drogue.

 

Bien sûr, les parents ne sont pas les mieux placer pour écouter ce mal-être dans la mesure où non seulement, ce mal être renvoie à ce que l’adolescent a le plus intime (la question de sa sexualité notamment) mais aussi, dans la mesure où le rapport conflictuel au parent participe de ses difficultés.

 

Alors s’il est important que les parents reconnaissent la gravité du comportement de l’adolescent qui se drogue, ils peuvent ainsi l’inviter à rencontrer un psychothérapeute, au plus vite, pour qu’il puisse parler librement de son mal-être et de ses difficultés. Si l’adolescent peut bien sûr refuser cette offre de soin, cette dernière est tout de même très importante pour l’adolescent car elle lui indique que son mal être est pris au sérieux par ses parents, que ces derniers s’inquiètent de lui, de son avenir.

En cas de refus catégorique de la part de l’adolescent, les parents peuvent alors rencontrer eux-mêmes un psychothérapeute pour parler de leurs inquiétudes, de leurs propres difficultés et ainsi construire une solution pour gérer au mieux le comportement autodestructeur de leur adolescent.

Si vous êtes un parent inquiet et que votre adolescent se drogue, n’hésitez pas à me contacter directement par téléphone au 01-44-79-00-01 ou à prendre rendez-vous sur Doctolib.