Dr Julien Faugeras > Actualités > Sur l’épidémie d’obésité et le coronavirus en France et dans le monde.

Sur l’épidémie d’obésité et le coronavirus en France et dans le monde.

L'épidémie mondiale d'obésité 

 

La pandémie de coronavirus qui affecte la France et le monde vient souligner ce que l’Organisation Mondiale de la Santé nomme l’épidémie mondiale d’obésité. S’il est reconnu par les scientifiques que l’obésité est un facteur à risque dans le développement des formes dites graves du coronavirus, nous pouvons lire sur le site de l’OMS que le surpoids et l’obésité provoquent chaque année plus de 2,8 millions de morts.
 
Le phénomène morbide est planétaire et en constante augmentation. À ce jour, toujours selon le site de l’OMS, plus de 650 millions de personnes sont obèses et plus de 1,9 milliards d’adultes sont en surpoids.
 
L’organisation mondiale de la santé signale qu’en 2016, le surpoids et l’obésité touchaient plus de 41 millions d’enfants de moins de 5 ans. En France et dans le monde, cette augmentation de l’obésité chez les plus jeunes serait la conséquence de l’éducation et de l’environnement : ils influencent les habitudes en matière d’exercice physique et d’alimentation.
 
Ainsi, l’OMS met en évidence que l’obésité résulte généralement d’un déséquilibre entre les calories dépensées et celles qui sont consommées : une alimentation saine et une pratique régulière d’un exercice physique permettrait de prévenir le surpoids et l’obésité.
 
Enfin, pour faire face à cette « épidémie mondiale d’obésité », elle préconise une approche multidisciplinaire et multisectorielle qu’elle juge indispensable.
 
Or cette approche pluridisciplinaire et multisectorielle dans le soin de l’obésité existe depuis plus d’un siècle !
 
En effet, cela fait plus d’un siècle que Freud a éclairé le fonctionnement morbide qui sous-tend l’obésité et cela fait plus d’un siècle que l’humanité dispose donc d’un traitement pour la soigner.  
 
Face à cet obscurantisme dont fait preuve l’OMS, nous pouvons alors nous demander si l’aveuglement obstiné du corps médical ne relève finalement pas des mêmes causes psychopathologiques que l’on peut retrouver à l’origine de l’obésité.  
 
En effet, l’obésité n’est pas un virus qui se transmet par le sang ou par la respiration, elle ne se soigne pas par un médicament ou par un vaccin : elle est un symptôme psychopathologique qui témoigne d’un conflit intrapsychique non résolu.
 
L’obésité ne se soigne donc pas en traitant ses conséquences avec des chirurgies et des médicaments, elle ne se traite pas non plus en masquant ce qui la cause avec des techniques de relaxations, de pensées positives ou encore avec des bons conseils, elle se soigne en traitant ce qui la cause, avec la psychanalyse.  
 
Nous l’avons développé dans notre article sur les causes de l’obésité, il ne suffit pas de dire à quelqu’un d’obèse de mieux manger et de faire plus de sport pour qu’il puisse prendre soin de son corps. Bien au contraire, ce genre de conseils peuvent venir renforcer la culpabilité et renforcer ainsi l’obésité…
 
Contrairement à une idée arrêtée que l’on retrouve notamment sur le site de l’OMS, l’obésité n’est pas de l’ordre de la volonté : elle est l’expression d’un conflit intrapsychique qui révèle le poids de l’inconscient dans les comportements humains.
 
De ne pas prendre en compte le poids de la psychopathologie dans les symptômes humains, la médecine ne peut que fonctionner de manière absurde, comme c’est le cas actuellement : en ne prenant pas en compte les causes psychiques de l’obésité, la médecine passe non seulement à côté du soin de l’obésité mais aussi – et c’est le comble – elle la nourrit…
 
Et ce phénomène paradoxal dans le champ du soin ne concerne pas uniquement le traitement des causes de l’obésité, en France et dans le Monde : il s’applique au traitement de nombreux symptômes psychiques et corporels dont la cause réelle n’est pas considérée par le corps médical.
 
Les conséquences mortifères de cet obscurantisme dans le champ de la médecine n’est pas incomparable aux traitements erronés des maladies qui précède la découverte des virus et des bactéries. Et l’épidémie du coronavirus et les mesures d’hygiènes pour l’endiguer n’est pas sans nous rappeler l’obscurantisme médical et le destin funeste du médecin Hongrois Philippe Semmelweis, il y a seulement deux siècles. Alors qu’il venait de découvrir l’importance du lavage de mains pour éviter la contamination et la propagation de maladies, il fut méprisé et rejeté par le corps médical de son époque qui le considéra comme un délirant. Il faudra attendre la fin du 19ème siècle pour que Pasteur démontre l’omniprésence des microbes dans l’environnement et leur fonction dans l’apparition des maladies.
 
Dans ce mouvement dialectique par lequel la science se constitue, la découverte freudienne du rôle du conflit intrapsychique dans les symptômes humains est tout aussi cruciale que celle des virus et des bactéries. Elle est un tournant majeur dans le soin des symptômes psychiques, corporels et organiques.
 
Finalement la découverte freudienne révèle que le soin du corps humain est indissociable de celui de son esprit.
 
Ni une machine qu’il faut programmer et réparer, ni un animal qu’il faut dresser et conditionner, le traitement médical du corps humain ne peut être isolé de son traitement psychique, soit psychanalytique.
 
À cet égard, le traitement de l’obésité illustre tout particulièrement l’importance de la subjectivité et du désir inconscient dans le traitement des symptômes corporels et organiques.
 
À la différence des animaux qui mangent uniquement pour satisfaire un besoin, le rapport de l’être humain à la nourriture est indissociable de l’économie psychique dans lequel il s’ordonne symboliquement. Par ce nouage entre l’organisme et le langage, l’être parlant peut non seulement manger pour se sustenter, mais il peut aussi se bâfrer pour se consoler, pour se punir, pour s’étourdir, pour jouir…
 
Ce sont toutes ces articulations inconscientes qui se dévoilent dans une psychanalyse et qui permettent ainsi de traiter les causes de l’obésité et donc l’obésité elle-même.
 
Depuis plus d’un siècle, la psychanalyse permet ainsi de découvrir les causes inconscientes qui influencent les comportements sociaux et qui font notamment de l’espèce humaine l’unique espèce animale qui compte plus de morts liés au surpoids que des morts liés à la famine et à l’insuffisance pondérale.
 
Ainsi, à la différence du coronavirus qui se transmet, en France et dans le monde, par la diffusion de microgouttelettes, l’obésité constitue l’expression symptomatique de conflits psychiques qui trouvent leur terreau dans l’environnement et l’éducation.
 
Ni un virus ni une épidémie comme la considère actuellement l’Organisation Mondiale de la Santé, l’obésité vient révéler que tous les êtres humains sont concernés par l’influence de leurs inconscients sur leurs comportements.
 
Et au-delà des comportements alimentaires pathologiques qui se traduisent dans le surpoids et l’obésité, il n’est pas impossible de repérer dans le monde une multitude d’expressions psychopathologiques largement représentées. Pour certaines d’entre-elles, leur dimension morbide est tout aussi visible que celle de l’obésité – nous pouvons penser à la mortalité liée à la drogue et à la consommation excessive d’alcool ou de tabac – mais pour d’autres expressions psychopathologiques - les croyances idéologiques, les obsessions et les idées arrêtées par exemple - la morbidité est plus diffuse et plus difficile à repérer.
 
En d’autres termes, Freud a découvert que tous les êtres parlants sont concernés par la psychopathologie, soit par l’expression psychique, corporelle et organique de leurs confits intrapsychiques.
 
Et c’est précisément cette découverte que rejette encore aujourd’hui le corps médical car elle signifie que les médecins et notamment les psychiatres sont, avec les psychologues, tout autant concernés par les troubles psychopathologiques que celles et ceux qu’ils veulent soigner.
 
Autrement dit, la découverte freudienne vient révéler le poids des troubles psychiques dans le milieu médical lui-même : elle met en évidence que les idées arrêtées, les fausses théories et les superstitions qui s’y déploient depuis des centaines d’années forment ni plus ni moins que des symptômes psychiques particulièrement représentés.
 
Ainsi, cet obscurantisme médical qui se repère dans le traitement actuel de l’obésité illustre la prépondérance de la symptomatologie psychique qui affecte le milieu de la santé et de la spiritualité. Ce qu’il s’agit alors de remarquer, c’est que ces idées arrêtées et ces croyances pathologiques sont plus destructrices que l’obésité elle-même. Et nous verrons qu’elles ne concernent pas uniquement le champ du soin.
 
De la même manière que la découverte freudienne tend à modifier radicalement l’organisation de la prise en charge des symptômes psychiques, corporels et organiques, elle éclaire en même temps le poids des symptômes psychiques dans la théorisation, dans l’organisation et dans la pratique des soignants.
 
Par sa découverte et par son courage, Freud vient donc révéler qu’il n’y a pas une différence structurelle entre les gens raisonnables et les gens déraisonnables, entre les gens sains et les gens malsains, entre les gens normaux et les excentriques, il y a une différence structurelle entre trois entités psychopathologiques que sont la névrose, psychose et perversion.
 
Étant donné sa prépondérance au regard des deux autres structures psychiques, nous pouvons alors préciser que la majorité des phénomènes morbides viennent révéler le poids de la névrose au sein de l’humanité.
 
Pour reprendre cette métaphore virale qui illustre la dangerosité du phénomène morbide, nous pouvons ainsi inviter l’OMS à considérer avec Freud que c’est la névrose qui continue d’être l’épidémie la plus dévastatrice au sein de l’humanité.
 
Si l’obésité constitue l’une des manifestations symptomatiques les plus évidentes de cette névrose qui affecte le monde entier, il faut préciser qu’à l’instar du coronavirus, elle peut donner l’impression d’être asymptomatique.
 
Comme l’illustre l’obscurantisme médical actuel qui se déploie sous couvert de scientificité et de rationalité, ce n’est donc pas parce qu’elle est moins visible que la névrose n’est pas destructrice, bien au contraire. Elle semble d’autant plus dévastatrice qu’elle passe inaperçue.
 
Pour préciser ce phénomène symptomatique silencieux qui dépasse largement le cadre de la santé, il nous faut revenir à l’autre découverte freudienne, celle de la névrose obsessionnelle. À la différence la névrose hystérique, particulièrement bruyante et manifeste depuis l’Antiquité, la névrose obsessionnelle a cette particularité d’être en apparence beaucoup plus discrète.
 
Mise à part les formes paroxystiques où les obsessions sont particulièrement prégnantes, cette névrose de la pensée passe le plus souvent inaperçue et ceci d’autant plus que l’obsession du conformisme pousse le névrosé à masquer ses symptômes en voulant paraitre « normal ».
 
Mais en passant inaperçue et en se fondant dans la masse, cette psychopathologie de la pensée semble se transformer en une norme mortifère qui affecte tous les pans de la société.
 
De l’obsession de l’accumulation à celle de la croissance et du profit qui conditionne le système économique mondial, il n’est toutefois pas impossible de reconnaître dans le système capitaliste et dans l’obsession libérale qui le soutient un symptôme obsessionnel particulièrement destructeur, tant pour les êtres humains que pour la planète qui les supporte.
 
Et pour éviter toute catégorisation partisane, précisons que le symptôme obsessionnel ne se représente pas que dans l’obsession de la différence et de la liberté qui sous-tend le libéralisme mortifère, elle se représente tout autant, de manière opposée, dans l’obsession de l’égalitarisme et du contrôle qui structure les systèmes communistes.
 
Pour illustrer le pouvoir de destruction du silence de l’obsession, nous pouvons nous intéresser au développement de la crise sanitaire qui touche la France et le monde entier avec l’épidémie de coronavirus.
 
En effet, certains épidémiologistes s’accordent à dire que cette pandémie aurait pu être évitée si le parti communiste chinois n’avait pas tenté d’étouffer l’affaire, notamment en empêchant littéralement les médecins de parler du coronavirus ou en minimisant le nombre de cas. En d’autres termes, ce sabotage institutionnel dont les conséquences immobilisent la moitié de l’humanité met en lumière le poids du symptôme obsessionnel, soit l’expression de l’obsession du contrôle et de la maîtrise qui caractérise le parti communiste chinois. Banalisée malgré sa tendance éminemment pathologique, cette forme d’obsession n’est pas sans rappeler son pendant soviétique et sa responsabilité dans la catastrophe nucléaire de Tchernobyl.
 
De même, dans une récente interview diffusée sur les réseaux sociaux, le journaliste Edwy Plenel critique la mauvaise gestion française de l’épidémie du coronavirus. L’enquête que révèle le journal Médiapart met en lumière que le gouvernement français a préféré laisser des millions de masques à des entreprises multinationales plutôt que les réquisitionner pour protéger les soignants au cœur de l’épidémie. Il ne s’agit en aucun cas de juger ici l’action des gouvernements, en France et dans le monde, mais d’illustrer comment le symptôme obsessionnel se déploie tout en passant inaperçu. Dans cette interview, le journaliste utilise plus d’une dizaine de fois le terme d’obsession pour qualifier ce qu’il considère être le problème majeur de la société actuelle. Entend-on alors « l’obsession de la croissance », « l’obsession de la productivité », « l’obsession du profit », « l’obsession de l’argent ». Par ces expressions que l’on peut retrouver sous la plume d’économistes et de sociologues, le journaliste illustre à son insu le pouvoir de destruction de la psychopathologie obsessionnelle dans la société.
 
Car à moins d’isoler ces phénomènes et de les annuler rétroactivement, il n’est pas impossible de se rendre compte que les catastrophes sociales et écologiques que provoquent cette obsession du profit et de la croissance mondiale ne s’avèrent pas moins mortifères que les catastrophes sanitaires qui affectent la France et le monde, notamment avec l’épidémie du coronavirus ou avec « l’épidémie mondiale d’obésité ».
 
Ni une fatalité, ni une épidémie, cette prépondérance de la psychopathologie obsessionnelle au sein de la société n’est pas nouvelle. Des systèmes religieux aux idéologies contemporaines, la structure oppositionnelle qui organise ces formations réactionnelles se répète inlassablement au cours de l’histoire humaine. En continuant de s’appuyer sur une fallacieuse caution de scientificité et en disposant aujourd’hui de progrès techniques conséquents, tant dans le champ de la santé que dans celui de l’économie, le pouvoir de destruction de cette névrose silencieuse semble atteindre les degrés d’un certain paroxysme.
 
Pour prendre la mesure des changements épistémologiques qu’elle nécessite, il s’agit d’abord de se rendre compte que ce sabotage de la pensée obsessionnelle qui isole et annule les avancées théoriques agit en premier lieu dans le champ même qui naquit de la découverte freudienne.
 
Tant dans le dévoiement de la théorie et de la pratique que repérait Jacques Lacan que dans celui que met en évidence aujourd’hui Fernando de Amorim en proposant que la cure du psychanalyste soit sans fin, ne pouvons-nous pas repérer les effets silencieux de cette pathologie de la pensée qui annule le tranchant théorico-clinique de la psychanalyse dans les élucubrations hypothétiques de l’analyse ?  
 
Nous écrire
Les champs indiqués par un astérisque (*) sont obligatoires
Annonces associées
Psychologue  par téléphone, à Paris

Faire une psychothérapie par téléphone, à Paris ou ailleurs

Comment faire une psychothérapie par téléphone ? Peut-on faire une psychothérapie en ligne ? Peut-on faire une psychothérapie par internet ? Quand et comment faire une psychothérapie par téléphone ? Trouver un psy en ligne ou un psy par téléphone ? Psychologue par téléphone ? Thérapie au téléphone En savoir plusnavigate_next
Faire une psychothérapie pour avoir confiance en soi à Paris 9

Faire une psychothérapie pour avoir confiance en soi à Paris 9

Psychologie et confiance en soi . Comment avoir confiance en soi ? Souffrir d'un manque de confiance en soi que faire ? Comment ne plus avoir peur des autres ? Comment être soi même ? Comment se sentir bien dans sa peau ? Comment arrêter de douter ? Psychologue Paris 9 confiance en soi En savoir plusnavigate_next